vendredi 6 février 2009

Une dernière mission


Impuissant à fournir une énergie infinie pour voyager à la vitesse de la lumière, l’homme avait biaisé en découvrant, un phénomène naturel, les tunnels dimensionnels : des trous dans le temps et l’espace. La Coalition à l’origine de cette découverte avait répertorié méticuleusement tous les tunnels, en régissait despotiquement les droits de passage, en régnant sans partage sur l’univers connu.


En sortant du tunnel dimensionnel, Etan Van Cleef s’octroya une pause avant de reprendre les commandes manuelles de son Trident VD7. Ici, nul besoin de craindre une attaque pirate ou Anarch, personne, excepté les scientifiques, ne s’intéressait à la galaxie quasi vierge X1.77E15Z, et pour cause : celle-ci était le point le plus éloigné de l’univers connu. Tant et si bien que nul n’avait pris la peine de la nommer. Propulseurs coupés, il profita du panorama imprenable qui s’offrait à lui à travers la bulle de son cockpit, et du silence de son vaisseau.

Grand et bien bâti, cheveux coupés ras, yeux noirs inquisiteurs, Etan cultivait une personnalité sombre et distante, bien utile pour asseoir sa fonction d’Enquêteur de la coalition interstellaire. D’une vois basse il s’adressa à l’intelligence artificielle du Trident :

- Repérage de la citadelle d’ancrage, application sur celle-ci du code d’urgence X12, rappel immédiat de tous ses vaisseaux satellites, calcul de la trajectoire, envoi du signal d’approche, commandes manuelles.

Quelques instants plus tard, la majestueuse station se dévoilait sous les reflets bronze d’une planète toute proche. Les visiteurs étaient rares, mais même pour le plus blasé d’entre eux, l’Enquêteur Van Cleef, la démesure de la citadelle et sa magnificence éveillait l’admiration. Les larges panneaux miroirs, les immenses plates formes rondes ne manquaient pas de surprendre, mais plus encore ce qui stupéfia l’Enquêteur fut le fameux prototype de « réacteur dimensionnel » rayonnant d’un éclat bleu profond. Van Cleef eut pourtant tôt fait de se ressaisir et dédaigneux prononça à voix haute :

- C’est donc ici que disparaît l’argent de la coalition : dans la « Recherche ».

Puis, il eut une moue appréciatrice devant les petits vaisseaux en orbite et autres capsules qui comme des abeilles affolées rentraient d’urgence à la ruche.

- Processus d’identification demandé, prononça-t-il, devançant la tour de contrôle, Enquêteur Van Cleef en approche, piste d’atterrissage requise.

Après un silence confus, une voix s’empressa en retour :

- Bienvenue Enquêteur, euh…la piste… Est…la place 66 vous est réservée.

Van Cleef ne prit pas la peine de répondre ni d’échanger des civilités, se dirigeant droit sur la piste indiquée. Après 40 ans de carrière, il imaginait facilement l’état psychologique de ses futurs hôtes : une communauté de scientifiques soudés dans l’isolement qui réserverait au mieux une condescendance polie dissimulant l’angoisse classique face à l’étranger inquisiteur, à fortiori émissaire de la coalition. « Dernière mission », se jura-t-il.

Sportif malgré son âge honorable, l’enquêteur sauta de son vaisseau sans prendre la peine de sortir la passerelle, se gaussant de la surprise du soldat l’attendant en contrebas, qui s’empêtra dans un salut militaire approximatif.

- Eh bien soldat ! Vous ne vous sentez pas trop seul au milieu de tous ces scientifiques, commenta Van Cleef tout en chassant les plis imaginaires de son uniforme d’une main rapide.

- Cela peut aller Enquêteur, la citadelle compte une bonne centaine de militaires.

- Alors, vous n’avez aucune excuse pour le déplorable système de sécurité de celle-ci, lâcha Van Cleef.

- C’est…

- Aucune importance, je règlerai cela avec vos supérieurs. Conduisez-moi au commandant.

Le soldat grimaça, mais s’exécuta. On ne discutait pas les dires d’un Enquêteur de la coalition, même, ou plutôt surtout, les plus exécrables. Alors que les deux hommes rejoignaient les arches élancées du hall central, Van Cleef se figea à la vue de la silhouette féminine s’approchant. Le Dr Joanne Cowie directeur de recherche de l’ensemble de la citadelle marchait d’un pas mesuré et ferme. Après 10 années biologiques de séparation, Van Cleef la trouva simplement identique au souvenir qu’il se faisait d’elle, des yeux bleus imperturbables, une petite bouche pour l’instant pincée de contrariété et des mèches brunes mi-longues recourbées autour d’un visage ovale angélique. Bien qu’il se fut préparé à cette rencontre, ayant étudié de près l’ensemble de l’effectif de la citadelle, l’Enquêteur resta sans voix.

- Etan. Prononça Joanne d’une voix menue et désapprobatrice.

« Autant pour la réconciliation », songea ce dernier.

- Joanne. Reprit-il. Est-ce moi qui te fais fuir ?

- Tu devrais savoir que l’univers n’a pas de centre, encore moins ta petite personne. Mais pour répondre à l’Enquêteur, je pars en congrès dans la galaxie B1.1E4C.

- Tu connais l’objet de ma venue ? Questionna Van Cleef tentant de ne pas prendre un ton accusateur.

- La disparition du Dr Vincent Steinhardt, je présume, et pourtant je ne vois pas en quoi cela peu intéresser le conseil de la coalition.

- Le conseil de la coalition pourrait avoir des préoccupations qui t’échappent, savoura Van Cleef.

- J’en doute, murmura Joanne comme pour elle-même, ce qui énerva au plus haut point son ex-amant, détestant l’assurance tapageuse continuelle de la scientifique. Aussi c’est avec un certain contentement qu’il répliqua :

- Quoiqu’il en soit, personne ne sortira de cette citadelle avant la fin de mon enquête.

Et il affronta sans détour la fureur de sa vis-à-vis. Elle eut tôt fait de se reprendre.

- Au moins permettras-tu à la présumée coupable que je suis d’envoyer un message d’excuse. Bien que tu ne te soucis probablement pas des conséquences professionnelles de ton embargo pour moi, tu comprendras que lorsque l’on se décommande à la dernière minute d’une conférence attendue par près de 3000 confrères la moindre des choses est de s’excuser ?

Van Cleef détourna la tête légèrement. Un refus de sa part paraîtrait misérablement grossier. Au diable la grossièreté ! Cependant, son orgueil ne souffrait pas de paraître misérable.

- Envoie ton message, dit-il en lui tendant son A-Com une petite tablette qu’il sortit d’une poche sur son biceps. « Je te fais une faveur celui-ci sera le dernier envoyé de cette citadelle jusqu'à se que je résolve cette disparition », reprit-il la fixant dans les yeux. Elle hocha la tête silencieuse. Et la survenue du commandant Grif l’exempta de toute autre réponse.

- Enquêteur j’espère que vous avez d’excellentes raisons pour infliger ma citadelle d’un embargo total, dit-il les yeux plissés d’une voix tendue d’une colère tout juste contenue.

Le commandant Grif était de petite taille, et de faible corpulence. Ses cheveux blancs témoignaient d’un âge avancé malgré cela son charisme faisait presque oublier les deux colosses l’escortant. Van Cleef ne se démonta pas :

- Je suis sûr que cette discussion aurait mieux sa place dans votre bureau commandant.

Le commandant se contenta de tourner les talons sans un regard en arrière, Van Cleef le suivit. Ayant récupéré son A-Com il lançait des ordres à l’I.A de son trident :

- Récupération des enregistrements vidéo sur une semaine, relevée des communications et des échanges informatiques…

*

Lorsque la porte du commandant se fut refermée, et alors que Grif ouvrait la bouche, Van Cleef lui coupa l’herbe sous le pied et prit la parole :

- Soyons clairs Commandant, je n’ai aucun ordre à recevoir de vous, d’une part car je suis Enquêteur de la coalition et que seul le Conseil peut me donner des ordres, et d’autre part parce que vous n’êtes pas en mesure d’exiger quoi que ce soit avec une sécurité aussi laxiste à bord de votre citadelle.

Le commandant Grif referma la bouche et sa mâchoire se crispa presque autant que ses points. Van Cleef ayant repéré un petit bar se servit un Wisky sans sommation, et continua :

- Maintenant que les choses sont dites, pouvez-vous m’expliquer comment un homme de votre citadelle peut disparaître ? Certes vos militaires se tournent les pouces, mais au moins avez-vous un système de vidéo surveillance et d’authentification dans les couloirs.

Grif resta silencieux, ceci s’éternisant l’Enquêteur pensa : « Si tu me fais la technique de l’huître, vieux buté ! Tu vas sentir ma lame entre tes coquilles ». Mais la voix terriblement basse le Commandant lâcha :

- La dernière fois que l’on aperçoit le Dr Steinhardt sur les enregistrements, il entre dans ses quartiers.

- Et ensuite, combien de temps s’écoule avant que vous vous inquiétiez de son silence.

- Quatre jours.

- Quatre jours ! Vous voulez dire que personne n’a tenté de communiquer avec lui pendant quatre jours !

- C’est exact.

Devant le flegme outrancier de son interlocuteur, l’Enquêteur s’irrita :

- Allez-vous me forcer, à vous extirper toutes les informations ?

- D'une part, c’est vous l’Enquêteur je ne voudrais pas influencer votre raisonnement, et d’autre part vous me coupez la parole.

« Il prend sa revanche ce vieux mulet, restons calme », analysa Van Cleef.

- Très bien, pourquoi personne ne voulait-il communiquer avec le Dr Steinhardt ?

- Parce qu’il s’était produit un accident fâcheux, Grif fit une longue pause.

Van Cleef prit le parti d’attendre, tout en lançant vers Grif un regard encourageant à poursuivre. « Allez vieille carne parle bon sang !». Sûrement à contrecœur le Commandant continua :

- L’histoire est longue, mais pour simplifier, cela fait maintenant deux ans, le Dr Steinhardt a eu quelques problèmes relationnels avec les dames, en particulier une personne.

Nouvelle pause de Grif mettant à l’épreuve la patience de l’Enquêteur, et reprise :

- Suite à ces évènements le département des ressources humaines et moi-même avions décidé que le Dr Steinhardt devrait limiter au maximum les contacts avec la gent féminine sous peine d’être sanctionné pour harcèlement, serment rédigé par écrit et contre signé par l’intéressé.

Van Cleef s’adossa à son siège, plaçant un doigt sur chaque tempe, dévoilant sa perplexité. Cette enquête ne démarrait absolument pas comme il l’escomptait. Le Commandant s’était levé et tourna le dos un instant pour se servir un verre à son tour, il continua :

- Le Dr Steinhardt a rompu sa promesse c’est pourquoi je l’ai consigné une semaine dans ses quartiers, bien évidemment vous comprenez maintenant que personne ne s’est bousculé pour lui rendre visite.

- Attendez, qu’a-t-il fait exactement ?

Le commandant chercha ses mots au fond de son verre.

- Eh bien, il s’en est pris de nouveau à la même personne…

- Commandant ! Par pitié, je ne suis pas un membre de votre équipage indiscret, je suis Enquêteur de la coalition. A qui s’en est-il pris ?

Cette fois, Grif ne montra pas signe d’indignation, il observa Van Cleef une note de regret dans les yeux, et lâcha :

- Le Dr Cowie.

Cette fois Van Cleef ne laissa rien échapper de ses sentiments.

- Que s’est-il passé ? dit-il.

- Il est entré dans les quartiers du Dr Cowie, elle dit qu’il l’a attrapée par le bras et…a tenté de l’embrasser.

- Aucun témoin ?

- Seulement quelques personnes confirmant avoir croisé le Dr Steinhardt se dirigeant d’un pas pressé vers l’endroit en question, ainsi bien sûr que l’enregistrement vidéo des couloirs. Mais, bien entendu, personne ne sait ce qui a pu se passer dans les quartiers du Dr Cowie.

- Vous pensez qu’elle fabule ? Lança Van Cleef.

Le regard du commandant se durcit :

- Absolument pas, répliqua-t-il vivement. En fait je m’inquiète pour elle, continua-t-il pensif.

- Que voulez-vous dire ?

- Depuis les événements, le Dr Cowie semble se refermer sur elle-même. Elle est plus froide et distante que jamais.

Ces propos faisaient échos favorables à l’impression qu’en avait eue Van Cleef, et il repensa à leur première entrevue. Cela ressemblait bien à Joanne de dissimuler ses sentiments sous une chape de mauvaise humeur. Les pensées de l’Enquêteur furent interrompues par un signal sonore intempestif. Grif se dirigea vers son bureau et manipulant une commande :

- J’espère que c’est important, gronda-t-il.

Une voix embarrassée répondit :

- Une capsule est manquante mon commandant.

- Quoi ! Impossible. Avant-hier elles étaient toutes là !

- C’est qu’il s’agit d’une capsule qui n’avait pas été comptabilisée, mais mise au rebut pour taux de radioactivité supérieur à la norme.

Grif coupa la communication furieusement, puis s’adressant à l’Enquêteur :

- J’imagine que cette information vous intéresse. Voulez-vous m’accompagner ?

- Plus de deux jours commandant ? J’ai peur que la piste soit froide, sans jeux de mots. Je pense plutôt visiter les quartiers de Steinhardt.

- A votre aise, conclut Grif en s’en allant.

Une fois seul, Van Cleef se laissa aller et plongea la tête entre ses mains. « Une dernière enquête facile, un ? » En arrivant sur la citadelle tout était simple : la victime, Steinhardt, espion de la coalition, avait disparu, ayant probablement grillé sa couverture, restait donc à trouver un groupuscule Anarch ayant infiltré la citadelle scientifique et mettre à jour leur plan, la routine. Et voilà que la victime se transformait en agresseur et pas de n’importe qui, de son ex-fiancée ! Tout cela n’avait pas de sens. L’Enquêteur sortit promptement son A-Com pour vérifier le dossier du pseudo Dr Steinhardt, en réalité l’agent d’infiltration Harry Holmwood. Les caractères s’affichèrent immédiatement : « Diplômé de mathématiques en 115 AC, d’informatique en 117 AC et rentre à la SSC (service secret de la coalition) la même année, en 119 effectue sa première mission, infiltration de la compagnie spaceH2O, avec succès ». La ligne suivante retint l’attention de Van Cleef : « Inculpé pour viol, mais innocenté en 120 ». Le rapport continuait sur les missions successives de l’agent sans autres surprises.

- Tu parles d’une foutue dernière mission, s’énerva Van Cleef.

*

Les quartiers de Steinhardt étaient désespérants : proprets, immaculés ! Soit c’était un psychopathe du rangement, soit quelqu’un avait pris soin de faire le ménage, enfin, à part la porte, pas d’ouverture.

- Tout de même, le coup de la chambre close Harry ! Murmura Van Cleef pour lui-même en s’affalant dans un fauteuil.

- Plusieurs possibilités : tu es sorti par la porte, déguisé ou caché. Ou quelqu’un a trafiqué les enregistrements vidéos. Ou tu es encore ici (et dans ce cas probablement en plusieurs morceaux), ou… où !

L’Enquêteur se mit scruter la pièce. « Voilà ».

- Tu as emprunté la ventilation.

En effet, la grille donnant sur la ventilation se soulevait facilement, aucune fixation ne la retenait, et l’ouverture permettait de faire passer un homme de corpulence moyenne. Il manquait encore le mobile, pourquoi Harry Holmwood aurait-il fui une inculpation pour harcèlement sexuel qui au pire l’aurait exposé à une amende salée ? Van Cleef songea soudain à Joanne, et sortit son A-Com.

*

Le Dr Cowie entrebâillât légèrement sa porte s’en prendre la peine de regarder sur l’écran de contrôle son visiteur, et ouvrit complètement quand elle le reconnut.

- Je pensais bien que tu finirais par revenir me voir, dit-elle lui tournant le dos pour se remettre à la peinture.

- Pourquoi ne pas m’en avoir parlé plutôt ? Répliqua Van Cleef.

Joanne ne répondit pas, mais le bras tenant le pinceau s’arrêta, et ses épaules se courbèrent légèrement.

- Pourquoi ne pas avoir dit la vérité au Commandant ? Continua Van Cleef.

Elle tourna brusquement la tête vers lui les yeux mouillés de larmes, et la voix pleine de colère :

- A quoi bon. Je me doutais bien qu’il s’était déjà enfui. Moi aussi j’ai voulu fuir ce qu’il m’avait fait.

- Il t’a violé, n'est-ce pas ?

Le pinceau glissa des mains de Joanne, elle acquiesça et couvrit son visage de ses mains. Van Cleef s’approcha et l’entoura de ses bras.

- Comment l’as-tu deviné ? Chuchota-t-elle.

- Une suite d’indices. Une capsule disparue, atteste la fuite de Steinhardt, mais il ne pouvait pas fuir une simple affaire de harcèlement. Alors, j’ai vérifié son passé et j’ai trouvé une inculpation pour viol. J’ai repensé à ce que tu m’avais dit. Enfin, j’ai consulté l’historique des messages envoyés sur mon A-Com, tu n’allais pas à une conférence, mais prendre du repos chez tes parents, je suis désolé de t’en avoir empêché.

- Tu as tout deviné.

- Tu sais qu’on ne peut rien me cacher, reprit-il doucement en lui caressant la joue.

- Tu vas essayer de le retrouver ?

- Sois-en sur, on n’échappe pas à la coalition.

*

Deux journées s’étaient écoulées, l’embargo sur la citadelle était levé, et un mandat d’arrêt sur la personne de Steinhardt/ Holmwood lancé. Après une dernière entrevue avec le commandant Grif, l’Enquêteur Van Cleef décolla à bord de son Trident VD7. Et, m’étant à profit le temps nécessaire pour rejoindre le tunnel dimensionnel, décida de vérifier une dernière chose.

*

- Vous avez été remarquable, révolutionnaire, complimenta le commandant Grif.

- Inutile de se confondre en félicitations, reprit Joanne Cowie. Etan n’est pas un imbécile, il finira par comprendre qu’il a été roulé, et cela pourrait être plus vite que prévu.

- Voulez-vous commencer dès maintenant ?

- Absolument, les derniers détails ont été réglés au cours des deux derniers jours le réacteur est prêt à fonctionner. Les coordonnées de la galaxie « Centrale » sont rentrées, et les chantiers aéroportuaires Anarchs sont avertis de notre arrivée. L’instant est historique, nous allons créer pour la première fois un tunnel dimensionnel.

- Non, il est historique, car nous allons nous servir pour la première fois de l’arme qui mettra à bas la coalition Docteur, reprit Grif.

*

Durant toute sa carrière Van Cleef avait traqué les Anarchs, et il avait ainsi développé presque un sixième sens pour détecter leurs signes de reconnaissance. C’est ainsi qu’il s’était re-penché sur le message électronique de Joanne envoyé depuis son A-Com. Pourquoi mettre le logo de la citadelle dans une lettre à ses « parents » ? Il avait ensuite agrandi le logo puis superposé celui-ci à la lettre, et voici ce qu’il avait pu lire :

Espion supprimé. Jour moins deux. Réacteur sera OP. Préparez la flotte.

Van Cleef devint livide, incrédule, il reprit la direction de la citadelle. Seul le vide, sous les reflets bronze d’une planète silencieuse, l’accueillit. Ce n’est qu’un jour plus tard, après plusieurs passages à travers des tunnels dimensionnels « naturels » qu’il émergea au siège de la coalition, ou tout du moins de ce qu’il en restait après l’attaque éclaire des Anarch. Des miraculés lui expliquèrent que les Anarchs avaient surgi « d’on ne sait où », prenant à revers et au dépourvu complet, les forces défensive. Le cœur de la coalition tombé la débandade se répercutait maintenant dans tout l’univers connu. « Le réacteur dimensionnel ils ont trouvé le moyen de créer des tunnels ! »

Déstabilisé Etan s’empara machinalement de son A-Com pour vérifier le message qui venait de lui parvenir.

« Rien ne m’échappe, bisous. » Signé : Joanne.

3 commentaires:

  1. Encore des coquilles qui trainent certaines grosses, enoooormes, danteeeesques... lol non j'exagère XD Bon petit texte de SF qui se lit bien^^

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  2. J'aime beaucoup les dialogues ! Je trouve que tu les mènes bien, enfin j'ai trouvé ton texte assez drôle. L'explication de Joanne à Van Cleef me semble juste un peu trop rapide (ou alors Van Cleef est vraiment une cruche de gober ça). Cela dit 1) le monde mis en place en peu de lignes est cohérent et pourrait être développé dans des textes ultérieurs. 2) je n'ai pas deviné la fin j'ai cru que Joanne était secrètement l'amante de Steinhardt et qu'elle était partie le rejoindre avec la capsule disparue. (il faudrait noter quand cette capsule a disparu). En tout cas
    Merci pour ce moment de lecture.

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  3. Merci Greenbat, merci Elvys,

    Pour Elvys : en effet tu fais bien de pointer l'histoire de capsule, en me relisant je vais peut être changer le message A-com sur la fin.

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