mercredi 20 janvier 2010

La Horde du Contrevent de Alain Damasio



Grand prix de l’imaginaire 2006, La Horde du Contrevent a été plutôt bien reçu par la critique et naturellement j’en attendais beaucoup. Les premières pages m’ont laissé dubitatif. Certes le vent n’est pas mon élément préféré (tendance à m’énerver), mais surtout l’auteur nous balance : son style, ses personnages, son monde et il faut prendre le train en marche. Peut-être est-ce en quelque sorte une identification aux personnages justement : un groupe (la Horde) ou chacun à sa fonction en rapport avec leur quête, marcher à contre vent jusqu'à l’extrême amont. Le monde étant une terre plate ou le vent omniprésent définit un aval et un amont.

Un début qui nécessite donc une familiarisation avec les personnages, leur langage (notamment le vocabulaire en rapport au vent) et le « background » de l’histoire assez flou. Pourtant une fois chose faite l’auteur nous dévoile soudain tout son talent : psychologie et interactions des personnages, exploitation complète de l’idée de départ dévoilant une imagination fertile, jeux d’écriture en milieu de roman, et toujours une histoire principale qui se révèle. Des questions naissent au fil de la lecture (se fut le cas pour moi du moins) : doit-on aller au bout de ses défis peu importe le prix ? Pousser son corps et son esprit dans ses limites, découvrir les vérités cachées. Ou bien doit-on prendre simplement le temps de vivre ? Peu importe, les quêtes, le bonheur de fonder une famille, d’avoir des amis est irremplaçable.

Au final ce livre à forcé mon admiration : imposant par le travail qu’il représente t’en stylistique qu’imaginaire.