lundi 4 mai 2009

Chagrin d’école de Daniel Pennac


J’essaye de m’imaginer devant l’auteur à une séance d’autographe. J’arriverais probablement sans un mot en tête et lâcherais une platitude : « J’ai beaucoup aimé votre roman ». Je décrocherais peut-être un sourire, il prendrait l’initiative de la conversation avec deux, trois questions. Je repartirais avec une signature ornée d’un des petits dessins qu’il affectionne, avec le sentiment d’avoir manqué l’occasion de dévoiler toute mon admiration.

Et pourtant, je n’avais jamais lu Pennac avant. Je n’ai même pas acheté « Chagrin d’école », chipé sur la table de chevet de celle qui partage ma vie. Le dos de la couverture a attiré mon œil : « Tiens un bulletin de notes », « des notes désastreuses qui plus est ». Quel humour, quelle humilité !

Alors cet auteur brillant ce serait, tout comme moi, un ancien « Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? ». Et oui, et à la lecture même pire que moi, un vrai cancre ! Quel espoir !

Je me laisse emporter par l’analyse de l’auteur de notre système éducatif, de nos médias, de notre société. L’argumentation résonne avec la justesse de la sagesse. Enfin ! Enfin de l’optimisme, du réalisme sans baisser les bras. Ce sentiment de bienveillance : « son Oncle Jule » nous dit Pennac. On sort du très actuel « travailler plus pour gagner plus » (consommer plus) pour entrer dans le « tout le monde peut et doit avoir accès à la culture » (le futur, l’espoir d’une nation). De la dimension matérielle vers la "spirituelle", intellectuelle c'est selon.

Vous l’aurez compris j’ai été conquis par cet auteur et sa double personnalité cancre et professeur. On partage les inquiétudes du cancre, on apprécie les solutions du professeur ou plutôt des professeurs ceux qui ont participé à faire de l’auteur ce qu’il est, et ceux qu’il a croisés dans sa carrière poussant son admiration.

Il a même presque convaincu mon cancre d’aller vaincre ma vieille ennemie Orthographe, qui mène pour l’instant bien plus d’une vingtaine d’années à zéro.

2 commentaires:

  1. Bon, tu nous mets un autre billet ? Je suis déjà passé il y a un moment, j'avais bien apprécié ton point de vue, mais il faut continuer, hein ? ;-)

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  2. Et je vais certainement continuer j'avais même un petit billet "défouloir" à caractère plus politique de près...Mais, je vais resté dans le "littéraire" c'est mieux pour mes nerfs ;).
    merci, pour ce ton com. Messire Don Lo

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